L'algie vasculaire de la face est une céphalée différente de la migraine et moins fréquente. Elle se caractérise par des crises douloureuses situées toujours d'un seul côté de la face. Elle touche plus souvent l'homme que la femme. Qu'est-ce qu'une algie vasculaire de la face ?L'algie vasculaire de la face (AVF) est un mal de tête (céphalée) qui se manifeste par des crises très douloureuses, toujours du même côté de la figure, touchant œil, nez, oreille, dents, mâchoire... Les crises surviennent régulièrement dans l'année, à intervalles plus ou moins réguliers.Dans quelques rares cas, les crises peuvent changer de côté pendant une même période ou d'une période à une autre et également dans les formes chroniques. Comment l'algie vasculaire de la face se manifeste-t-elle ?Une douleur violente et intense survient en quelques minutes. Cette douleur est presque toujours centrée sur un œil en diffusant sur toute la moitié du visage.D'autres signes sont souvent associés à la douleur : un œil larmoyant un peu fermé avec ou non contraction de la pupille, une narine bouchée ou qui coule, une agitation motrice…Toutes ces manifestations disparaissent dès la fin de la crise.Les crises peuvent-elles revenir souvent ?Dans sa forme épisodique qui est la plus fréquente (85 à 90 % des cas), l'algie vasculaire de la face évolue de manière très caractéristique avec beaucoup de régularité.Les crises surviennent par périodes (épisodes), parfois de plusieurs semaines (au cours desquelles les crises sont quotidiennes), séparées de rémissions qui peuvent se prolonger pendant plusieurs mois.Les crises durent entre un quart d'heure et trois heures et reviennent à intervalles réguliers, à des périodes précises de la journée ou de la nuit.Environ 10 à 15 % des algies vasculaires sont chroniques, et les sujets qui en souffrent n'ont pas de rémission ou une rémission qui dure moins d'un mois.Qui peut être concerné par l'algie vasculaire de la face ?L'AVF est considérée comme une maladie orpheline, mais on ne connaît pas sa prévalence précise.Les hommes sont au moins cinq fois plus concernés que les femmes. Les sujets qui en sont affectés sont souvent de gros fumeurs, et les formes familiales sont très rares.Les premières crises apparaissent le plus souvent entre 20 et 30 ans.Que faut-il faire pour prévenir ces douleurs ?A ce jour, il n'y a aucun moyen de prévenir les périodes douloureuses et aucun signe ne permet de prévoir leur apparition.Quelles sont les causes ?L'algie vasculaire de la face est une maladie neurologique. A ce jour, on ne connaît pas les causes de cette maladie, mais beaucoup d'arguments font envisager l'implication d'une région particulière du cerveau appelée l'hypothalamus.Les causes ne sont, en aucun cas, dues à des maladies touchant les yeux, le nez ou les oreilles. Il est donc inutile d'aller consulter plusieurs spécialistes.Quels sont les facteurs qui déclenchent les crises ?La consommation d'alcool peut être à l'origine du déclenchement des crises lors des périodes douloureuses.L'autre facteur déclenchant est l'altitude (ou un voyage dans un avion pressurisé), qui peut également provoquer les crises lors des périodes douloureuses.Quelles sont les conséquences ?La douleur lors des crises peut être d'une intensité extrême, certains patients la décrivent comme quasi suicidaire.La conséquence la plus importante est la détérioration de la qualité de vie (familiale, sociale, professionnelle) pendant les périodes de crise.Quels sont les traitements ?Les antidouleurs classiques ne sont pas efficaces pour calmer la crise.Le traitement decrise a pour objectif de diminuer son intensité et parfois de réduire sa durée. A ce jour, seulement deux sont homologués. Des associations thérapeutiques sont testées.D'autres traitements, dits traitements de fond, sont destinés à réduire le nombre de crises pendant les périodes douloureuses des formes épisodiques ou dans les formes chroniques.Peut-on envisager une intervention chirurgicale ?Différentes techniques chirurgicales très nouvelles sont en cours d'évaluation, et les résultats à long terme ne sont pas encore connus. Il s'agit essentiellement d'essais de stimulation cérébrale par implantation d'électrode.L'intervention chirurgicale reste exceptionnelle.Elle ne sera envisagée que dans les formes chroniques et après avoir eu recours aux autres types de traitement.
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Décembre 2018
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